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De Bangkok à Vancouver : la position de lUIPES à légard de la Charte de Bangkok Michel ONeill, Vice-Président chargé de la communication, UIPES ; Rédacteur en chef, RHPEO O'Neill, Michel. De Bangkok à Vancouver : la position de lUIPES à légard de la Charte de Bangkok, Reviews of Health Promotion and Education Online, 2005. URL:33/index.htm. En mai 2005 lors de sa réunion à Rio de Janeiro, en se basant sur les informations alors disponibles et présumant que la version définitive ne serait pas très différente de la version préliminaire débattue à Rio (ONeill, 2005)., le Conseil dadministration (BOT, Board of Trustees) de lUnion Internationale de Promotion de la Santé et dEducation pour la Santé (UIPES) a officiellement mandaté son Président Maurice Mittelmark pour approuver la Charte de Bangkok lors de la 6ème Conférence mondiale sur la Promotion de la Santé, qui sest tenue au mois daoût 2005 en Thaïlande. Étant donné que lUIPES était un partenaire officiel de cette Conférence, que plusieurs de ses membres y étaient engagés à titre personnel ou en tant que représentants de lUnion et que son journal électronique, RHPEO, avait servi de tribune pour débattre de lopportunité de cette Charte et de son contenu, le Conseil avait alors estimé, après une discussion approfondie, quil convenait de lapprouver. Cependant, à son retour de Bangkok, le Président a énoncé dans un rapport au BOT les éléments suivants : ( ) Parce que la Charte est assez différente de ses versions préliminaires, jai décidé quil était nécessaire de la soumettre à la considération du Conseil avant de pouvoir émettre un avis public à son sujet. [Le représentant de lOMS] a demandé à tous les participants de signer la Charte, ce que je nai pas fait. Même sil a spécifié que chacun signerait en son nom propre et non en tant que représentant de son organisation, jai trouvé quil valait mieux mabstenir, car il ne fait aucun doute que pour beaucoup ma signature aurait représenté dune manière ou dune autre le Conseil et lUIPES. ( ) Je vais lancer le débat pour que nous puissions discuter électroniquement afin de décider si nous souhaitons réagir collectivement à la Charte au nom de lUIPES, et si cest le cas, de quelle manière (Mittelmark, 2005). Au cours des semaines suivantes, plusieurs interactions ont eu lieu sur la liste de discussion électronique du BOT, notamment au sujet de laccessibilité de la Charte en dautres langues que langlais et du rôle que pourrait jouer lUIPES à ce niveau, ainsi que sur là propos dapprouver ou pas la nouvelle Charte. Entre autres choses, des questions ont été soulevées au sujet de ce qui sétait passé dans les cinq conférences précédentes de lOMS et si lUIPES avait ratifié, sur demande ou delle-même, la Charte dOttawa, la Déclaration de Sündsvall et les autres documents ayant clôturé ces conférences. Marie-Claude Lamarre, Directrice exécutive de lUnion et mémoire vivante de lorganisation, nous a fourni quelques éclaircissements : ( ) La première chose quil faut savoir, cest que le contexte et les circonstances dans lesquels la Charte dOttawa a été rédigée puis adoptée en 1986 et limplication de lUIPES dans ces processus ont été totalement différents de ceux qui concernent la Charte de Bangkok. A cette époque, lUIPES nétait absolument pas impliquée en tant quinstitution dans le processus de développement de la Charte. Je pense même quelle na pas été invitée à la Conférence dOttawa. ( )Bien que nous nayons jamais officiellement approuvé la Charte dOttawa, nous avons toujours affirmé quelle constituait le cadre de notre travail de promotion de la santé. Nous avons également publié dautres déclarations par la suite (que lon ne nous a dailleurs jamais demandé dapprouver) : Adélaïde, Sündsvall et Jakarta, notamment. Outre ces déclarations, nous avons toujours commenté favorablement les résolutions de promotion de la santé développées par lOMS et soumises à lAssemblée mondiale de la Santé. Notre dernière déclaration à cet effet a suivi la Conférence de Melbourne en mai 2004. (Lamarre, 2005). Sur lorientation à prendre par lUnion au sujet de lapprobation de la Charte de Bangkok, la Directrice générale apporte ici encore certaines précisions : ( ) La Charte de Bangkok devrait-elle être soumise à lAssemblée générale de lUIPES à Vancouver en juin 2007, et qui sen chargera alors ? Aucune question ne peut être débattue à lAssemblée générale sans avoir été au préalable introduite par le Conseil dadministration, ou dans le cas dune résolution, par le Comité des résolution ou par le Comité exécutif. Il figure clairement dans les attributions du Conseil dadministration de proposer des politiques à lassemblée générale ou détudier, dapprouver et de diffuser des recommandations qui explicitent et mettent en avant les politiques de lUIPES (Art. 9 de notre constitution). De plus, notre Règlement intérieur mondial comporte une procédure très détaillée pour ladoption de résolutions, dont un type de résolution spécifique nommé "Résolution dappui ". ( ) Donc, à mon avis, la meilleure procédure serait de considérer lapprobation de la Charte de Bangkok comme une "Résolution dappui "de la part de lUnion. Cette résolution devrait présenter la question de manière informelle, avant de suggérer des points daction. La procédure dévaluation et dapprobation pour ce type de résolution est très clairement décrite dans ( ) le Règlement interne de lUnion. Le Conseil dadministration, au Kenya lannée prochaine, devrait tout dabord désigner un Comité de résolution qui étudiera lidée dapprouver ou non la Charte de Bangkok et facilitera sa présentation à lAssemblée générale, à Vancouver. La décision prise deviendra dès lors la position institutionnelle de lUIPES. (Lamarre, 2005). Suite à ces précisions et aux réactions qui sen sont suivies sur le forum de discussion du BOT, il a été décidé par le Président que :
Nous invitons donc, par le présent article, les membres du Conseil dadministration ainsi que tous les membres de lUIPES à partager leurs points de vue sur la Charte de Bangkok et sur la pertinence de son approbation par lUIPES. Nous les invitons également, dans un registre plus officiel, à soumettre des résolutions par les mécanismes existants sils le jugent opportun. La version officielle finale de la Charte de Bangkok peut être téléchargée sur: www.who.int/healthpromotion/conferences/6gchp/BCHP_fr.pdf En ce qui concerne RHPEO, nous continuerons à y publier les articles des membres dans la série Ottawa 1986 Vancouver 2007 : devrait-on réviser la Charte dOttawa ? et ce, jusquà notre prochaine Conférence mondiale à Vancouver, où les questions soulevées par les diverses déclarations des conférences mondiales de lOMS, notamment celle dOttawa en 1986, seront au cur du programme (voir, en anglais, http://www.iuhpeconference.org/ ). Nous souhaitons ainsi quun débat animé se poursuive jusque là !
Références Lamarre, Marie-Claude (2005) ; About the final version of the BCHP in a Globalized World ; liste de discussion électronique du Conseil dadministration (BOT) de lUIPES, 16 septembre 2005. Mittelmark, Maurice (2005) ; President's Report from the Bangkok Global Conference on Health Promotion ; liste de discussion électronique du Conseil dadministration (BOT) de lUIPES, 15 août 2005. ONeill, Michel (2005) ; The Bangkok Charter: text of the final preliminary draft for consultation, Reviews of Health Promotion and Education Online, 2005. WWW.
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